CRAMPES
Les crampes musculaires sont dues à un travail excessif sur un muscle normalement entrainé ou à un manque d'entraînement.
Conditions d'apparition des crampes
Les crampes surviennent au cours de l'effort ou après celui-ci. La crampe du sportif est donc une crampe de l'effort même si elle survient dans la nuit qui suit l'activité responsable de la douleur musculaire !
Causes des crampes
Contraction : Sous l'impulsion nerveuse, les fibres musculaires se rétractent et provoquent un rétrécissement du muscle de 30 à 50 %
Lors d'un effort prolongé, les réserves d'énergie s'épuisent et le relâchement du muscle ne se fait plus : c'est la cause des crampes
La cause est une perturbation des mouvements du calcium dans la cellule musculaire, cette perturbation étant elle-même le résultat d'autres perturbations en amont.
La crampe du sportif est liée à la fatigue musculaire.
La fatigue peut être générale, affectant l'organisme entier, ou limitée à un muscle ou à un groupe restreint de muscles travaillant dans des conditions défavorables.
La crampe peut résulter d'un geste sollicitant des muscles très fatiguables (avant-bras,mollets, épaules..)
La fatigue musculaire entraine une diminution des réserves énergétiques et une accumulation des déchets du métabolisme qui entrainent une augmentation de l'acidité musculaire.
La fatigue affecte aussi le calcium musculaire et le sodium sanguin. Ces modifications entrainent une hyperexcitabilité de la fibre musculaire et une perturbation de son relachement.
La difficulté de relaxation de la fibre musculaire traduit une baisse de l'ATP qui est le fournisseur de l'énergie ainsi qu'un ralentissement des mouvements du calcium dans la fibre.
Facteurs aggravants
Les facteurs qui aggravent les effets de la fatigue musculaire sont l'age, le froid, la déshydratation, l 'abus de café, de thé ou d'alcool. De même un état infectieux en évolution comme la grippe par exemple peut être facteur de crampes.
Certaines crampes ne sont pas causées par le sport. Ce sont celles qui ne disparaissent pas en quelques jours. De même, les crampes qui surviennent en dehors et sans aucun rapport avec l'effort, surtout si elles sont nocturnes, ne sont pas des crampes de sportif.
Les crampes du sportif traduisent finalement deux situations possibles:
un travail excessif sur un muscle normalement entrainé,
la réponse d'un muscle qui n'est pas entrainé ou pas habitué à l'exercice
La déshydratation chez les sportifs
Une déshydratation chez le sportif est très souvent constatée par l'apparition d'accidents musculaires tels que les tendinites notamment au tendon d'Achille. Le choix d'une boisson appropriée permet d'éviter blessures et baisse des performances
Il suffit de 2% de manque d'eau dans l'organisme pour voir ses capacités diminuer de 20%
Boire oui, mais quand ?
La sensation de soif est déclenchée par des récepteurs cérébraux activés par des modifications de concentration sanguine. Lorsque le signal retentit, il est déjà un peu tard. C'est pourquoi, il faut boire le plus tôt possible, c'est-à-dire avant et pendant l'effort même si on n'en ressent pas le besoin. Par exemple, il est important de boire à chaque changement de côté lors d'un match de tennis, à chaque arrêt de jeu lors des sports collectifs
Le niveau d'hydratation constitué avant l'effort est aussi primordial. L'alimentation hyper glucidique des repas précédents, destinée à augmenter les réserves de glycogène, nécessite une absorption beaucoup plus importante de liquide. En effet, chaque gramme de glycogène constitué fixe 3 grammes d'eau
Il est donc indispensable de boire plus qu'il ne paraît nécessaire pour ne pas prendre le départ avec un déficit en eau. L'ingestion spontanée de boissons diminue avec l'intensité des pertes hydriques. Plus on est déshydraté, moins on a soif. Il faut boire avant d'avoir soif. La soif apparait quand la déshydratation est déjà amorcée, elle est donc un mauvais indicateur des besoins en eau de l'organisme
Boire oui, mais quelle boisson ?
Il ne suffit pas de boire, il faut que la boisson agisse vite et bien. Cela dépend surtout de la vitesse de la vidange gastrique (durée que met le liquide pour passer de l'estomac jusque dans les intestins) et de l'absorption intestinale. Beaucoup de facteurs influencent cette vitesse
Volume
Un minimum de 500 ml par heure est recommandé : en une prise de 300 ml, 3 à 5 minutes avant le départ, en prises fractionnées de 100 à 150 ml pendant l'effort. La fréquence des prises est à adapter en fonction du type d'effort et des pertes hydriques
Osmolarité
La vidange gastrique est ralentie pour les liquides à trop forte valeur énergétique. Un liquide hypertonique, type jus de fruit ou boisson très sucrée accroît la déshydratation en provoquant un transfert d'eau des cellules vers le tube digestif. Il est donc déconseillé de prendre une boisson hypertonique avant et pendant l'effort si l'on souhaite une hydratation rapide et efficace. Une boisson isotonique présente la même pression osmotique que le sang et agit plus vite sans charger l'estomac. Elle quittera l'estomac aussi vite que l'eau mais sera absorbée plus vite au niveau de l'intestin
Composition
L'apport de glucides en association avec un apport de sodium améliore l'absorption du liquide selon sa concentration et augmente les apports énergétiques sous une forme rapidement utilisable. L'apport en minéraux compense les pertes entraînées par la transpiration et favorise une meilleure absorption du liquide
Température
la température idéale est entre 10 et 15 degrés. En entrant en contact avec la boisson à cette température, l'organisme doit céder des calories pour la réchauffer à la température du corps. Cela permet donc l'élimination d'une partie de la chaleur au niveau du tube digestif
Facteurs externes
Pendant un effort maximal de courte durée, la vitesse de la vidange gastrique diminue. Donc, il vaut mieux ne pas boire avant un sprint ou avant une accélération temporaire de régime. Plus il fait chaud, plus la vidange gastrique diminue. Si le sportif est déjà déshydraté et surchauffé, l'ingestion d'une boisson sera moins efficace car la vidange gastrique sera retardée. Elle pourra même provoquer des troubles gastriques
S'il y a déshydratation, la réhydratation et la reminéralisation se feront d'une manière plus rapide et plus efficace avec une boisson enrichie en glucides et sodium qu'avec de l'eau simple
Le corps contient chez l'adulte quelques 45 litres d'eau. Boire de l'eau est le moyen le plus élémentaire d'entretenir la machine et de garder la forme.
L'exercice physique entraîne une dépense d'énergie répartie en énergie mécanique (25 à 30%) et en libération de chaleur (70 à 75%)
Cette production de chaleur augmente la température du corps et déclenche un phénomène régulateur automatique : la transpiration
Conséquences de la déshydratation
Cette perte en eau peut conduire à une déshydratation plus ou moins importante selon les apports au cours de l'effort. Or une déshydratation même faible va avoir des répercussions significatives sur l'ensemble de l'organisme et sur les performances physiques
Sur le corps humain
Les troubles les plus fréquemment rencontrés : troubles digestifs à l'effort, accidents musculaires, crampes. On observe également plus de calculs urinaires en été, à la suite de déshydratations répétitives, souvent ignorées du sportif lui même
Sur la performance physique
La réduction de la performance et surtout du temps de maintien d'un exercice est proportionnelle au niveau de déshydratation. La discipline pratiquée et l'intensité relative de l'effort. Plus l'exercice est intensif, plus on transpire, mais l'importance de la déshydratation n'est pas proportionnelle à la durée de l'exercice. Donc, ne pas oublier de boire même si l'exercice est court.